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Activation du patient : Selon les données probantes, certaines patientes atteintes d’un cancer du sein pourraient ne pas avoir besoin de chimiothérapie

Une étude approfondie a récemment déterminé que la plupart des femmes atteintes d’un cancer du sein à un stade précoce peuvent éviter la chimiothérapie en toute sécurité sans augmenter leur risque de récidive du cancer.

L’étude s’est concentrée sur des patientes dont les avantages de la chimiothérapie n’étaient pas tout à fait clairs, pour les femmes atteintes d’un cancer du sein hormono-positif qui ne s’était pas propagé aux ganglions lymphatiques et qui ne pouvait pas être traité par un médicament commun appelé Herceptin. Les médecins savaient déjà que la plupart des patientes n’auraient pas besoin d’une chimiothérapie supplémentaire, mais manquaient de preuves pour déterminer qui pouvait y renoncer.

Melina Ladouceur, coach en matière de cancer à la Fondation du cancer de la région d’Ottawa, dit qu’elle croit que l’étude pourrait aider à donner la tranquillité d’esprit et la confiance à un certain nombre de ses clientes alors qu’elles prennent des décisions concernant leur traitement.

« On a diagnostiqué à un stade précoce ce type de cancer du sein chez certaines de mes clientes, et la décision de subir une chimiothérapie aurait pu avoir un impact négatif sur leur vie, dit Melina. Je me souviens d’avoir travaillé avec une femme atteinte d’un cancer du sein à un stade précoce et qui essayait de prendre cette décision difficile au sujet de la chimiothérapie après son opération, alors qu’il ne restait plus aucun signe de cancer. Grâce aux tests Oncotype, elle a découvert que la chimiothérapie n’aurait pas d’influence sur ses chances de récidive, alors elle y a renoncé. En fin de compte, elle a ressenti un énorme soulagement. Elle était la seule employée de sa propre petite entreprise et la chimiothérapie aurait pu avoir de sérieuses répercussions financières pour elle. »

Récemment publiée dans le Ottawa Citizen, l’étude a porté sur près de 11 000 patientes et a déterminé que les femmes présentant un risque moyen de récidive du cancer, selon des tests supplémentaires, pouvaient choisir de ne pas subir de chimiothérapie sans augmenter leur risque. On conseillait tout de même aux patientes à risque plus élevé, d’après les tests, de traiter leur cancer par chimiothérapie.

Pour beaucoup de patientes qui apprennent qu’elles n’ont pas besoin de traitements supplémentaires, c’est un soulagement. « Pendant la chimiothérapie, les patientes font souvent face à des problèmes comme la perte de revenu, la nécessité de prendre des dispositions pour la garde des enfants, le besoin d’aide pour le transport, etc., en plus d’avoir à gérer les effets secondaires physiques comme les nausées, les vomissements, la fatigue liée au cancer et la dysfonction cognitive, ajoute Melina. Les gens ne réagissent pas tous de la même façon à la chimiothérapie. Pour certaines personnes, il peut y avoir très peu d’effets secondaires, tandis que pour d’autres, les effets se manifestent davantage. Nos clients nous disent aussi que la chimiothérapie peut être éprouvante sur le plan émotionnel et psychologique. »

Mais elle prévient également qu’il est de la plus haute importance de faire un choix éclairé. « Il est important pour les gens de poser des questions à leur oncologue et de comprendre les risques et les avantages d’aller de l’avant avec la chimiothérapie ou de choisir d’y renoncer. Cette étude de recherche ne brosse pas un tableau de ce qui convient à toutes les femmes vivant avec un cancer du sein à un stade précoce ».

Des études comme celle-ci sont très utiles pour fournir aux médecins et aux patients de meilleurs renseignements sur les options en matière de traitement et pour aider chaque patient à suivre la voie qui est la meilleure pour eux et pour leur cancer en participant plus activement à leurs soins. « J’aimerais que la recherche s’étende au-delà du cancer du sein pour englober d’autres types de cancer, dit Melina. Cette information est vitale parce que les traitements ont des répercussions importantes dans la vie des patients et que les gens se sentent plus en confiance pour prendre des décisions quand la recherche est disponible et quand ils peuvent parler à leur équipe médicale et comprendre comment cette information cadre avec le diagnostic de cancer qu’ils ont reçu. »

Elle ajoute également : « Avec la recherche continue, la médecine personnalisée s’améliorera. Les gens pourront faire des choix fondés sur des recherches réputées et les oncologues seront en mesure d’aider les patients à concevoir le plan qui convient à leur situation. Ainsi, les gens pourront avoir la meilleure qualité de vie possible tout en faisant face à un diagnostic de cancer, parce que cela signifie qu’ils n’auront peut-être pas besoin de suivre tous les traitements qui auraient été recommandés avant que cette recherche ne soit disponible. »